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Né en 1928 à Uccle en Belgique d’un père colonel et d’une mère agrégée de Français, Michel Couvreur, amateur de grec ancien et d’arts graphiques décroche un doctorat en droit international. Passionné d’œnologie, Il en fait son métier et devient négociant en grands crus de Bourgogne qu’il vend principalement à la gentry Anglaise et Écossaise.
Initié au whisky par un militaire Écossais propriétaire de la distillerie Glenlivet, Il décide de “fabriquer” ses propres malts dans sa cave de Bouzes-Lès-Beaunes qu’il fait creuser et aménager sous le côteau. Cette cave possède une petite salle aux trésors, « le paradis », où Michel Couvreur conserve les whiskies single malt arrivés à maturité dans des dames-jeannes soigneusement scellées.
Surnommé « Le dernier des Mohicans » par la presse Danoise en 1988, il est l’un des derniers au monde à produire des single malt Scotch Whiskies de façon artisanale à la manière des grands malts Victoriens.
Michel Couvreur est à l’image des grands chefs, il orchestre et maîtrise la fabrication de ses single malt de bout en bout : il fait pousser sa « Bere Barley » (une variété d’orge ancienne) dans les îles Orcades en Écosse, et fort de ses contacts dans la péninsule Ibérique, il sillonne l’Andalousie pour rapporter des fûts d’exception (Pedro Jimenez, Palomino…) dans sa cave Bourguignonne, où il réduit le distillat (fait en Écosse) avec de l’eau du Loch Katrine (Parc national du Trossachs) ou des Pentland Hills qu’il fait venir par citernes entières.
Perfectioniste, Michel Couvreur est perpétuellement à la recherche de l’authenticité : son dessein : recomposer les grands malts d’antan. En 2005, Il déclarait à Yves Belaubre pour le magazine « Club Cigare » : « … À la fin des années soixante, les britanniques faisaient encore le whisky dans des fûts qui avaient contenu du Porto ou du Jerez… », « …le secret du whisky, c’était ça... », « … le jour où on a remplacé la futaille pour transporter le Porto et le Jerez par le plastique et l’acier, les Britanniques se sont tournés vers les Américains qui, la loi leur interdisant la réutilisation des fûts ayant contenu de l’alcool, leur proposèrent des fût gratuits… », « … les vrais grands whiskies allaient devenir rares… »
Iconoclaste, en totale contradiction avec le discours de l’industrie du whisky, il est le seul à démystifier les notions de terroirs : (« …Ce concept est ignoré du vocabulaire anglais… ») comme une gigantesque opération de communication pour passer sous silence : « … la dramatique disparition d’une futaille anoblie par les plus grands crus du monde … » Pour lui : « … le meilleur terroir prouvé du Scotch est Andalou : celui de ces immenses vin de Jerez dont la tonalité particulière propre également au vin jaune du Jura se fond si parfaitement avec le goût de l’Orge… »
Il est rejoint (entre autres) quelques années plus tard par l’expert distillateur de chez Diageo, Douglas Murray, qui dénonce : « … Le plus grand mythe qu’une industrie n’est jamais produit… »
Michel Couvreur nuance son propos en concédant : « … soudain on a réalisé que 90 à 95 % du whisky vient du fût ! Ce qui ne veut pas dire que le reste ne compte pas ! Car la qualité de l’Orge et les méthodes de préparation et de distillation selon les « usages anciens et loyaux » reste déterminantes… »
Définition poétique du whisky selon Michel Couvreur : « Le whisky est la fécondation d’un distillat de céréales par bois de chêne intensément imprégné des saveurs de grands vins »
« À Bouze-lès-Beaune la bien nommée, nous élevons les distillats écossais pour leur conférer le caractère des grands whiskies dans un chai souterrain en pleine roche bourguignonne criblée de sources. »
Comme un grand vin, le whisky Michel Couvreur est bouché et son goulot cacheté à la cire. Tout ça fait à la main, du Grand Art !
Parce qu’ils sont rares, inégalables et voluptueux, on déguste ses whiskies single malt en petits comités, comme on partage en secret “la” bonne bouteille avec des amis choisis ou “la” bonne adresse que l’on voudrait préserver du plus grand nombre.
Michel Couvreur à rejoint la part des anges le 17 août 2013, il a partagé ses secrets avec Marthe son épouse, Alexandra sa fille, Cyril Deschamps, son gendre et Jean-Arnaud Frantzen son confident de longue date, qui, instruits de son savoir-faire perpétuent cette belle aventure avec passion.
The Unique Whisky Michel Couvreur 44% vieilli 4 ans en fûts de chêne
– Couvreur’s Clearach (Nom donné à l’alcool élevé en fût pendant ses trois premières années) assemblage de purs malts vieillis en fûts de Xérès Pedro Jimenez, single malt whisky 43 %
– Intravagan’za (Whisky single malt vieilli 3 ans en fûts de xérès moscatel et oloroso et non réduit, 50%)
– Overaged Malt Whisky 43% vieillis en fûts frais de Xérès Pedro Jimenez
– 2005 X 2015 Whisky Michel Couvreur 47% vieilli 10 ans en fûts frais de Xérès Pedro Jimenez
– CANDID Malt Whisky 49% Michel Couvreur distillé en 2006 et vieilli en petits fûts (250L) de Xérès Pedro Jimenez
– Spécial Vatting peaty Malt Whisky 45%
– BLOSSOMING AULD SHERRIED Single Malt Whisky 45%