Le Whisky Exchange à Londres : notes de voyages

The show must go on !

Premier arrêt au stand du Whisky Show Exclusive> où nous avons dégusté un excellent Tamnavulin Director’s Special 40 ans mis en bouteille par The single Malts of Scotland. Nous avons apprécié ses notes florales et fruitées avec une dominante sur la banane. Il aurait été totalement incongru de quitter ce stand sans goûter au Springbank 21 ans épicé, marin et salé avec une touche de caramel et un soupçon de sherry.

Whiskies comics le bonheur des collectionneurs

Juste en face, nous sommes tombé sous le charme de la collection de That Boutique-y Whisky Company, (embouteilleur subside de Master of Malt), le regard aimanté par ses bouteilles aux étiquettes en bandes dessinées illustrant les grands moments de l’industrie du whisky.

Dans cette belle collection, notre choix s’est porté sur le Macallan single malt 29 ans<, deuxième embouteillage de la marque à afficher un millésime. Ce whisky aux arômes de fruits secs de café et de dattes était excellent (à 610.45 euros la bouteille de 50 cl, il avait intérêt à l’être !).

Les Épices de Compass : à consommer sur canopée

Un arrêt s’imposait chez Compass Box pour fêter le retour de The Spice Tree (épicé comme son nom l’indique avec des notes de miel et de caramel et étrangement de fenouil). Pour ceux qui ne connaissent pas ce blended malt aux saveurs mélangées de speyside et de Highland et à la couleur naturelle (ce n’est pas affiché clairement sur l’étiquette comme l’exige la réglementation), il a été banni en 2006 par la Scotch Whisky Association pour contravention au traditions de maturation.

En effet le whisky maker Compass Box avait tapissé ses fûts de chêne américain avec des lattes de chêne des Vosges un bois réputé de très haute qualité. La production du Spice Tree a repris quelques années plus tard, mais ce sont uniquement le couvercle et le fond des fûts qui ont été remplacés par du chêne Vosgien.

Le voyage de Chugoku Jozo

Contrairement au Whisky Live, le whisky japonais était fort représenté au Whisky Exchange. Nous avons été particulièrement séduits par le Togouchi, un blended de la maison Chugoku Jozo qui vieillit dans des... tunnels de chemin de fer. Le nom de ce whisky provient de la ville de Togouchi où sont situés ces tunnels, on se croirait dans un film de Miyazaki.

Le Togouchi est décliné en trois expressions : Premium, 12 ans (tourbé) et 18 ans.Il est considéré japonais par "naturalisation". En effet, Chugoku Jozo ne distille pas son whisky mais importe son distillat d’Écosse pour le malt et du Canada pour le grain. La maturation et le blending sont effectués sur place. Ce blend à 43 degrés est assemblé et mis à maturation par Chugoku Jozo et dilué avec de l’eau de source du cœur des montagnes du Sandankyo Natural Park.

La balade maltée

Parmi les autres nouveautés du Whisky Exchange, nous avons goûté un Bruichladdich 10 ans bien balancé avec un air marin légèrement fumé et une touche de fruits secs.

Le Balbair 1999, Single Cask sherry spécialement embouteillé pour le Whisky Exchange est une cascade de sherry agrémentée de café, de cacao et de mandarine.

Un coup de chapeau au Tomatin 36 ans avec son parfum d’herbe fraîchement coupée et ses saveurs de miel et de fruits tropicaux.

Une anecdote pour conclure : contrairement au Whisky Live de Paris, le Whisky Exchange interdit formellement le remplissage de flacons échantillons pendant la foire et le considère comme un manquement flagrant à l’étiquette qui veut qu’on apprécie la dégustation seulement sur place. So British ! See you next year.